Sikasso ou La dernière citadelle - Chaka.

Année de publication: 1971

 

NIANE Djibril Tamsir   Sikasso ou La dernière citadelle suivi de Chaka, préface de Ray Autra, collection "Théâtre africain", n°15,  P. J. Oswald, décembre 1971.-97p.

Deux pièces sur deux personnages historiques emblématiques. Ba Bemba Traoré tout d'abord (1855-1898), roi du Kénédougou, qui se suicide sur son trône le 1er mai 1898, après la prise par les Français de Sikasso (Mali), ville fortifiée aux trois enceintes dont précédemment avait tenté de s'emparer l’Almamy Samory.     

Chaka ensuite (1787-1826), redoutable chef de guerre, fondateur de la nation zoulou. Sur ce personnage, voir la pièce de Seydou Badian La Mort de Chaka  (Présence africaine, 1962) et aussi Amazoulou de Condetto Nénékhaly-Camara (collection "Théâtre africain",  n°7,  P. J. Oswald,  juillet 1970).

Comme l’écrit Mario de Andrade dans sa préface à Continent-Afrique et Amazoulou : " Il est significatif de constater que l’évocation des personnages héroïques ou la transposition des faits marquants de l’histoire africaine constituent le thème de bon nombre d’oeuvres modernes du répertoire dramatique. Cela  se comprend aisément à la lumière de l’entreprise générale qui consiste, de la part des intellectuels africains, à réhabiliter le patrimoine culturel du continent. Dans la lutte qu’ils mènent pour bâtir leur propre avenir, les peuples africains ont besoin de se reconnaître dans leurs héros du passé. Ceux-là mêmes qui, ayant résisté avec les moyens limités de leur temps à la conquête militaire coloniale, sont considérés par les générations modernes comme les phares de l’espérance. Espérance de triompher de la domination impérialiste."