Shango - Le Roi-Éléphant

Année de publication: 1968

 

BALOGUN Ola  Shango suivi de Le Roi-Éléphant, collection "Théâtre africain", n°4, P. J. Oswald, avril 1968. -89p.

Shango, pièce en trois actes, puise dans l’histoire mythique des Yorubas. Ayant libéré les Yorubas de la domination du peuple voisin les Owus, le roi Shango se révèle être un tyran impitoyable.  "Ironie amère du destin, qui nous libéra de la servitude étrangère pour nous soumettre à la tyrannie domestique" déclare le vieux conseiller Bashorun avant de mourir. Le peuple est mécontent. Jagun, général de l’armée royale, est prêt à se soulever. Sourd aux avertissements de sa femme Oya, imbu de sa toute puissance, désireux de devenir l’égal d’un dieu, Shango consulte un sorcier qui lui donne le pouvoir de maîtriser la foudre. À son premier essai, celle-ci ne tombe pas sur ses ennemis, s'abat sur son palais et le détruit. Abandonné de tous, sauf de Oya, Shango fuit dans la forêt et se suicide par pendaison. Son frère Ajaka lui succède. Il a retenu la leçon de son frère sur la nécessité d’un pouvoir fort, il a compris que les bons exemples et la persuasion ne suffisent pas à  guider l’action des hommes. Lorsque les Owus menacent de déclarer la guerre, il relève le défi et part au combat. Il en sort victorieux, mais le tonnerre gronde : le sorcier recommande au roi de faire un sacrifice aux mânes de Shango.


Court divertissement en trois scènes, Le Roi-Éléphant, comme dans une fable, ne comporte pas de personnages humains. Grâce à l’aide du Coq, l’Éléphant devient roi des animaux de la forêt. Son gouvernement autoritaire déclenche catastrophe sur catastrophe : suite à une grande famine, les soldats prennent le pouvoir, tuent le roi, le coq puis menacent la vie de tous les animaux.