La liberté ou la mort

Année de publication: 1976

 

TEATRE DE LA CARRIERA       La liberté ou la mort, théâtre populaire occitan, préface de Jean-Claude IzzoSérie rose, P. J. Oswald, octobre 1976. -171p.

Premier titre de la Série rose, préfigurant la réorganisation générale des diverses collections de P.J. Oswald sur la base d'un code couleur :  blanc pour le roman, gris pour les essais, vert pour la poésie, rose pour le théâtre. Éphémère Série rose, P.J. Oswald faisant faillite un an plus tard. Les deux autres titres de théâtre à avoir une couverture rose sont Théâtre 1 : Les drapiers jacobins - Le siège de Montauban - Mandrin d'André Benedetto et Le temps des cerises du Théâtre de l'Olivier, même si la quatrième de couverture parle maintenant de "Série pourpre" pour le théâtre. Dans l'index des pièces, les trois titres de cette série ont été placés "Hors collection".

La liberté ou la mort, création du Teatre de la Carriera le 11 juillet 1976 au Cloître des Carmes, dans le cadre du XXXème Festival d'Avignon. Texte et mise en scène de Claude Alranqscénographie et costumes de Michel Strauss, musique du groupe Mont-Joia (Jean-Marie Carlotti, Patrice Comte, François Dupont), avec Claude Alranq (Pascalis, Roux), Catherine Bonafé (Paris),  Marie-Hélène Bonafé (Estampèu), Anne Clément (Nanon), Jacques Clerc (Guizot), Marie-Hélène Gellis (Peton-Peta), Jean Hébrard (Antonelle), Jacques Landier (Sauroni), Gilhem Pellegrin (Comte), Charles Robillard (Archevêque), Alain Ugolini (Sade).

Ci-dessous, "La Liberté ou la Mort selon l’Occitanie", un article de M. C. (Michel Cournot) paru dans Le Monde du 16 juillet 1976. « Le cloître des Carmes est un endroit plein de charme. Des ruines d'un gris tendre l'entourent, les étoiles sont au-dessus, on entend les chats, et le vent qui frôle les grands platanes de la place. Pourquoi la direction du Festival a-t-elle attribué ce lieu parfait, pour cinq soirs, au Teatre de la Carriera ? Pour des raisons géographiques et politiques sans doute. Lo Teatre de la Carriera s'est proposé, avec la Liberté ou la Mort, de montrer comment la révolution de 1789 s'est déroulée en Provence, et de permettre au public de mesurer l'importance des spécificités ethniques dans un processus révolutionnaire. Longue soirée fort sympathique. Les hommes politiques défilent, de Louis XVI au marquis de Sade. Beaucoup de judo et de lutte anglaise, pas mal de mimiques sexuelles aussi. Musiques locales. Le texte est flambant, mais son auteur, Claude Alranq, bavarde trop. Le public de Lo Teatre de la Carriera compte chaque soir une assez forte minorité de spectateurs africains. C'est un fait à considérer puisque " les minorités ont toujours raison ", disait Ibsen. »