Harry Martinson

Harry MARTINSON, auteur de Trois couteaux de Wei, né le 6 mai 1904 à Jämshög, mort le 11 février 1978 à Stockholm, est un écrivain "prolétaire" et poète suédois. Abandonné par sa mère à l’âge de six ans, il connaît alors la pauvreté, la misère sociale et l’exploitation. Il relate son enfance dans deux romans autobiographiques, Même les orties fleurissent et Il faut partir. Au début des années 1920, il s’enfuit de Suède et parcourt les mers du globe en gagnant son pain quotidien tant sur mer que sur terre grâce à de petits boulots. En 1927, il revient en Suède atteint de tuberculose, il commence à fréquenter les cercles socialistes anarchistes et à écrire et publier ses premiers poèmes. Il appartient à cette génération d’écrivains suédois (comme Vilhem Moberg, Eyvind Johnson, Ivar Lo-Johansson) qui a renouvelé et modernisé la littérature suédoise. Issus du peuple, ces écrivains ont introduit au centre de leurs écrits l’homme au travail ainsi que le roman collectif, le roman qui exprime la voix d’une communauté et non plus celle d’un héros. Leurs sujets sont purement réalistes, car souvent inspirés par leur propre vécu. Pas de théorie. Pas d’idéalisme. En 1949, il est le premier écrivain issu de la classe populaire à être élu à l'Académie suédoise. En 1974, il est couronné par le prix Nobel de littérature en même temps que son compatriote Eyvind Johnson. En 2004, Agone republie son roman La Société des vagabonds.